Une
exposition célèbre un maître genevois de l'Art déco
«
Jean Dunand l’alchimiste » -
Musée
d'art et d'histoire de Genève - 1er mars au 20 août 2023
Intitulé «Jean Dunand l’alchimiste», un très bel accrochage dévoile une centaine d’œuvres d’un artiste à la créativité et à la virtuosité folles, qui fit carrière à Paris.
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Une
personnalité modeste et travailleuse, une curiosité insatiable pour les
arts et techniques, et une audace stylistique rare: le Genevois Jean Dunand
a marqué de son talent la période de l’entre-deux-guerres, devenant l’une
des figures de proue de la scène artistique parisienne. Le Musée d’art
et d’histoire de Genève (MAH) rend hommage à ce créateur virtuose avec
une exposition très réussie. Intitulé «Jean Dunand l’alchimiste» et curaté
par Gaël Bonzon, l’accrochage dévoile une centaine d’œuvres tirées de
l’important fonds conservé par l’institution, enrichies par un corpus
inédit de pièces prêtées par la famille de l’artiste, des collectionneurs
privés ainsi que des musées suisses et français. Le feu, la terre, l’air et l’eau La
présentation articule le parcours de l’artiste autour des quatre éléments,
comme autant d’échos à son univers créatif. Le feu évoque son travail
du métal, la terre relate son usage innovant de la laque naturelle – une
résine extraite des arbres –, l’air renvoie à ses délicates et lumineuses
créations Art déco, et l’eau se concentre sur les décors spectaculaires
réalisés pour le paquebot Normandie au mitan des années 30. La laque en treize leçons Il
développe également un large répertoire de motifs ornementaux, organiques,
végétaux ou géométriques. En 1912, ce passionné des arts ancestraux fait
la connaissance du maître japonais Seizo Sugawa, qui lui enseigne les
rudiments de la laque en treize leçons. |
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Vente de la collection Perelman - Sotheby's New-York 6 décembre 2022
Jean Dunand, ‘Low Table’, circa 1925 (Lot 39 of ‘The Perelman Collection’ at Sotheby’s New York, estimate $200,000-300,000. Sold for $1,102,500) COURTESY: Sotheby’s / ArtDigital Studio |
The
Ronald O. Perelman Art Deco collection brings some exceptional pieces
to market – American design also makes a strong showing over the week. |
Vente
du "Fumoir aux Palmiers" - Phillips Londres 30 juin 2021
Les Palmiers
de Dunand montent très haut
Le Fumoir aux Palmiers |
Le Fumoir aux Palmiers a créé l'événement chez Phillips le 30 juin dernier, à Londres, lors de la vente de design. Si cette boiserie composée de 27 panneaux laqués aux vibrations grises, argentées et noires est passée quatre fois sur le marché depuis le décès de sa commanditaire, Colette Aboucaya (1896-1996), elle demeure un chef-d'œuvre de l'Art déco réalisé par Jean Dunand avec le décorateur Gérard Mille entre 1930 et 1936. Cette pièce d'une vingtaine de mètres carrés prenait place dans son appartement de la rue de Monceau, non loin des Camondo ou des Ephrussi. Classée
Trésor national par l'État français en 2011 lors de la vente du château
de Gourdon, où elle fut adjugée 2,2 millions d'euros, elle s'est cette
fois envolée à 3 289 500 livres (3 826 346 euros), un record pour l'artiste. |
Vente
de "La Conquête du Cheval" - Enchères Océanes Le Havre 20 février
2021
Les enchères
s'envolent
Cet
ensemble de 18 panneaux, en laques or et de couleurs, sculptés en bas-reliefs
sur bâti de “sabi”, témoigne de la qualité d'exécution de Jean Dunand
et son atelier. |
Un lot unique, "La Conquête du Cheval" de Jean Dunand, redécouvert récemment dans une collection particulière au Havre, a été mis en vente le samedi 20 février. Les enchères se sont envolées. Samedi 20 février, au Havre, Maîtres Allix & Revol ont mis à l'encan un lot extraordinaire signé Jean Dunand, laquiste Art déco mondialement renommé, intitulé La conquête du cheval, et datant de 1935. A l'origine, ces panneaux faisaient partie d'une œuvre plus grande que l'artiste, d'origine suisse mais naturalisé français, avait réalisée pour l'installer dans le fumoir du paquebot transatlantique de luxe, Normandie. L'œuvre était estimée entre 250 000 et 300 000 euros. Elle a été adjugée 770 000 euros au marteau, soit 924 000 euros frais inclus. Une vente record témoignant de la virtuosité de l'art français des années 30. Le
Courrier Cauchois (www.lecourriercauchois.fr) |
Vente Bergé - Saint Laurent Christie's Paris 23-25 février 2009.
La vente
de tous les records
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“Je suis fier de l'exigence que nous avons apportée à chacun
de nos achats, résume Bergé, je suis fier, également,
de la part importante que nous avons prise dans la découverte de
l'Art déco. Cette quête, nous l'avons faite à deux.”
Premier coup de foudre en 1966 : “Nous passions en voiture rue Bonaparte,
je conduisais, Yves s'est écrié : “Arrête-toi ! j'ai
vu deux objets extraordinaires”. Dans le magasin de Jeanne Fillon, au
milieu de cache-pots de barbotine et meubles en rotin, trônait une
paire de vases monumentaux. Il s'agissait d'oeuvres de Jean Dunand, en
cuivre laqué rouge et or. Elles s'avèreront historiques
: les pièces figuraient, avec deux autres vases, à l'Exposition
des Arts décoratifs de 1925, dans la cour du Pavillon des Métiers
d'art. Laurence
Mouillefarine
La paire de vase a été vendue 3.089.000 euros le 24 février 2009. |
Marché
de l'art
(Le Figaro n°
19 070 cahier n° 3 du 25/11/05)
De Paris à New-York,
les prix flambent. Pièces exceptionnelles obligent
Vase fuselé en dinanderie de cuivre à patine noire signé Dunand. Pièce unique (1931). |
L'ART DECO s'affirme comme une valeur solide, ayant presque des allures de père de famille, face au design, son cadet, météorite aux enchères et dans les foires. Hier à la Fiac, demain, à Art Basel, Miami Beach, où se retrouve, dès mardi, tout le gratin mondial de l'art contemporain. Certes, le marché de l'Art déco est tiré sans cesse vers le haut par les plus belles pièces de Rateau avec ses bronzes raffinés, Dunand avec ses laques précieuses et ses coquilles d'oeuf, Ruhlmann avec ses ébénisteries sophistiquées, Groult avec ses galuchats vert de gris ou caramel, ou Frank avec ses lignes épurées. Elles sont de plus en plus rares et de plus en plus chères sous l'assaut d'une élite toujours plus exigeante et connaisseuse, délaissant le moyen trop décoratif. Première à ouvrir le feu dans la capitale, le cabinet Camard a décroché, lundi, à Drouot, un record à plus de 1 million d'euros avec son grand vase à ailettes vert bronze en dinanderie de cuivre à patine noire. Il venait d'un privé de l'hexagone et fut emporté par un amateur français contre un autre de ses compatriotes. [...] Béatrice de Rochebouët Le vase a été vendu 1.012.876 euros le 21 novembre 2005. |
Paris
perd deux panneaux de Jean Dunand
(Le Journal
des Arts n°198 - du 10 au 23/09/04)
Le Musée d'art moderne de la Ville de Paris a dû les rendre cet été à leur propriétaire, la société maritime CMA-CGM
Les nostalgiques des paquebots gardent en mémoire les spectaculaires panneaux en laque de Jean Dunand (1877-1942), conçus pour le fumoir du Normandie sur le thème des "Jeux et joies de l'humanité". En 1960, le Musée d'art moderne de la Ville de Paris avait obtenu le dépôt de deux panneaux par le propriétaire du navire, la Compagnie générale transatlantique (CGT). Ces oeuvres représentant la Conquête du cheval et la Pêche n'ont pas été présentées souvent au public. Tout juste les avions-nous revus en 1997 lors de l'exposition "Les années 1930 en Europe 1929-1939 : le Temps menaçant". Coup de tonnerre au printemps dernier, lorsque la société maritime CMA-CGM revendique soudain leur propriété. Elle a obtenu cet été gain de cause. En passant en revue les actifs "artistiques" de la CGT dont elle a hérités par un jeu de fusion-privatisation, l'entreprise avait déjà récupéré en 2002 la statue de Neptune de Carlo Sarrabezolles, érigée devant la gare maritime du Havre, et installée depuis à l'entrée de son siège marseillais. Vu la précipitation avec laquelle cette nouvelle affaire a été traitée, on peut se demander si la Ville de Paris a vraiment usé de son poids pour conserver les panneaux. "Les juristes ont étudié la question, mais il n'y avait pas eu de don explicite de la part de la CGT. Ils restaient donc propriété de la compagnie. Nous avions des arguments sensibles et moraux, mais on s'incline devant la loi", nous a expliqué un conservateur du musée. CMA-CGM récupère aussi les éléments métalliques d'accrochage, moyennant une obole de 15.000 euros à la Société des amis du Musée d'art moderne. La pilule est amère, d'autant que le musée avait complété l'ensemble en achetant en 1980 un troisième panneau dédié au Sport pour 140.000 francs chez Ader-Picard-Tajan. Le porte-parole de CMA-CGM nous a déclaré ignorer encore la destination future de ces oeuvres. D'après les professionnels, l'éventualité d'une revente, du moins à un particulier, est improbable en raisons des dimensions. Mais si d'aventure l'entreprise les met sur le marché, espérons que l'Etat saura les classer trésors nationaux et en interdire l'exportation. Ainsi avait-il procédé en 2000 avec d'autres panneaux plus modestes de Dunand que le collectionneur Laurent Negro avait achetés pour 1,5 millions d'euros à la Biennale des antiquaires. Roxana Azimi |